Depuis de nombreux mois, notre équipe est en émoi : pourquoi tout le monde dit « du coup » à tout bout de champ ?!
Suite à quelques recherches, je suis tombée sur un très bon article du Télégraphe (ici) datant de 2015 (déjà ?) sur le sujet.
Pour vous faire un résumé, le terme « du coup » a envahit notre environnement ces dernières années, surtout à l’oral (il passe moins bien à l’écrit). Cette expression du XIX siècle n’a pas de sens net… bien dommage… et peut être remplacé par de nombreux mots (quelle chance !)
Au delà des « du coup« , qui commencent sérieusement à nous chauffer les oreilles (imaginez moi, en train d’entraîner un groupe de startups qui n’a que 7 minutes pour convaincre un parterre d’investisseurs, et qui perd un précieux temps à « du coup-ter » 😉 ), les tics de langages peuvent être un sacré frein à une prise de parole efficace.
Un tic de langage, mais pourquoi faire ?
Ah oui, nous nous passerions tous de certains tics de langage (au palmarès, j’ai les : effectivement, il est clair que, voilà, donc). Ce sont ces mots parasites qui n’apportent pas de sens, et qui sont répétés de manière effrénée.
Alors, pourquoi en faisons-nous ?
La réponse est simple, et vous la connaissez sûrement : le stress.
Oui, votre stress implique une moins bonne maîtrise de votre vocabulaire.
Mais pas que… Nous répétons certains mots parasites beaucoup par mimétisme.
C’est un réflexe humain : pour appartenir à un groupe ou être proche d’une personne, nous adoptons son vocabulaire.
Prêtez-y attention, vous pourriez être étonnés ! C’est un mécanisme empathique (haha, alors, plus nous avons des tics de langage, plus nous sommes empathiques ? – enquête à faire !)
Comment s’en débarrasser ?
Nous avons trouvé plusieurs moyens, ludiques, pour nous débarrasser de nos tics de langage. D’abord identifier la ptite bête noire (vous devenez Conscient de votre Incompétence)
Option 1 – Vous n’avez personne avec qui « jouer », entraînez-vous à l’entendre.
Donnez à votre entourage la mission de vous indiquer lorsque vous dites le-mot-qui-ne-doit-par-être-prononcé.
Vous finirez par identifier son son, et conscientisez son utilisation intempestive.
Suite à cette première prise de conscience, lorsque vous vous rendez-compte que vous avez dit le-mot-qui-ne-doit-par-être-prononcé, stoppez-vous. Respirez. Et reprenez le cours de votre discours/discussion.
Vous vous rendrez compte au bout d’un moment que vous en direz nettement moins (et que vous respirerez nettement plus !) (vous allez devenir conscient de votre compétence), et vous allez même remarquer les personne qui l’utilisent.
Puis, petit à petit, vous finirez par oublier le mot parasite, et ne plus le dire (vous serez alors inconscient de votre compétence)
Option 2 – vous pouvez vous entraîner à plusieurs, comptez les points !
Si vous travaillez en équipe, c’est un jeu plutôt ludique, à réaliser lors de chacune de vos réunions.
Accrochez un papier au mur, avec le prénom de chacun, et le tic de langage de chacun (c’est possible qu’une équipe ait le même tic).
A chaque fois qu’une personne dit le-moi-qui-ne-doit-par-être-prononcé, un point lui est administré.
Evidemment, le perdant sera celui ou celle qui aura comptabilisé le plus de points.